9 juillet 2014

DSD vs PCM: Qui offre la meilleure qualité "Studio master" ?


Oui, mais.... la qualité de son dans tout çà ? Eh bien la réponse est fort simple:


Depuis près de deux ans maintenant, j'entends ressurgir les discours sur le DSD, l'un vantant les mérites de la douce chaleur de celui-ci, l'autre la pérennisation du format qui serait le meilleur actuel car plus "analogique".

Où est la vérité face à nos ressentis, nos impressions?


Je suis (ou fus), moi même l'un des afficionados du SACD, sa supériorité sonore versus le CD en 16/44.1kHz me semblait une évidence en 2004 lorsque je construisis mon premier système SACD d'abord 2.0 puis 5.0 avec, tenez-vous bien 5 enceintes colonnes identiques et une source tout d'abord Marantz puis un LINN Unidisk, je redécouvrais mes CD avec plus de fluidité, des timbres mieux construits et une spatialisation multicanal parfois bien implicative, parfois gadget.

Je rachetai bien des SACD que possédais déjà en CD mais voilà, le format fut un flop commercial et seul des geeks comme moi avaient fait l'effort d'investissement. Plus tard, en fin 2006, LINN records mettait en ligne les premiers download appelés "Studio master" le concept était lancé: pouvoir offrir au mélomane l'original: le fichier master du studio en sortie de table de mix.

La mort accélérée du SACD se profile alors comme une évidence, son système anti-copie (c'est la raison première de la sortie du format SACD par Sony: contrer le piratage) allait le plonger dans les abysses alors qu'on nous offre la possibilité d'acheter les fichiers Studio master sans DRM, on peut les copier du PC vers la voiture, les éditer, les lire où on veut, même si, à ce moment, je passe pour un fou avec ma lecture dématérialisée, l'avenir est là.

Les progrès avancés par le SACD vs CD en bande passante, rapport signal sur bruit, fidélité sont tous dépassés par un enregistrement "Studio master" 24bit car... c'est lui le master :)

Nous pourrions argumenter que le SACD a un rapport S/B inférieur de 10db au 24bit PCM, qu'il induit naturellement du bruit en haute fréquence ce qui impose dans le lecteur d'introduire un filtre passe-bas détériorant le son et réduit finalement sa bande passante.... etc etc mais avant tout:

L'enregistrement d'un album passe par l'enregistrement multipiste (Conversion A/N) contrôlé par une table de mixage (mat ou logicielle) et additions d'effets, voire audiotune (si,si, ils osent!) pour enfin générer le fichier dit "Studio master" lorsque le travail d'édition est terminé.

Chacune de ces étapes se fait en PCM car travailler en 1bit DSD est tout simplement impossible, le vrai "Studio master" est donc toujours un fichier PCM multibits en 16, 24,... bits. Editer un fichier DSD sera issu de celui-ci, bref le DSD en streaming n'a aucun intérêt, tuons ce format il ne sert à rien !

Pour la petite histoire DTS a repris la notion de "Master audio" pour son meilleur format Blu-ray pour bien signifier qu'il s'agit de l'original :

Le DSD est mort vive l'original: le Studio master !

Pour illustrer mon propos, voici deux avis de professionnels, un ingénieur de chez LINN, société qui a eu un grand succès avec l'édition de SACD par LINN records et la vente ses fameux lecteurs Unidisk.
http://forums.linn.co.uk/bb/showthread.php?tid=23096&highlight=dsd

Et un dialogue/interview d'un ingénieur de Benchmark audio qui offre du matériel pro et consumer et reconnait lui-même offrir du matériel supportant le DSD afin de répondre à une demande marginale et inapropriée :
http://www.realhd-audio.com/?p=74

Alors ne vous laissez pas tenter par les sirènes des fabricants qui vantent les mérites de leur matériel supportant le DSD natif (Il ne peut alors s'agir que de copies de vinyles ou bandes sans mixage, autrement dit il y 50 albums disponibles dans le monde) ou leur "upsampling" DSD souvent un cache misère de leur piètre qualité sonore globale...

Combien prétendent lire le DSD natif et en réalité font une conversion le PCM avant de convertir en analogique? A&K 120 p.ex...
Alors que p.ex. un DAC PSAudio Direcstream qui porte tout son argumentaire sur le DSD vendu à environ 5.999€ peine à fonctionner aussi bien qu'un LINN Majik DS vendu 2408€

LINN qui possède un grand catalogue de SACD et une célèbre histoire de matériels SACD (Unidisks) a pourtant choisi une ligne claire et refuse de se laisser tenter par les sirènes du marketing DSD pour privilégier l'original: le Studio master.

Bref, on ne le dira jamais assez, ouvrez vos oreilles, allez écouter et sortez des sirènes technico-marketing...

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