24 août 2019

Billet d'humeur: Streaming en ligne comme seule source?

Si, aujourd'hui, le streaming musical a atteint un niveau de qualité impressionnant, beaucoup se demandent encore comment le consommer: par abonnement ? par stockage sur NAS? Doit on toujours acheter la musique? Que ce soit par Qobuz ou autre site de téléchargement ou en matérialisé CD.

La facilité d'usage qu'offre un lecteur réseau est un atout indéniable pour le confort mais aussi pour la découverte, il est tellement facile de passer d'un morceau à un autre que l'on peut rapidement élargir ses horizons musicaux. C'est justement ce qu'un service d'abonnement peut offrir.

Toutefois, un abonnement peut t'il suffire?


L'offre d'abonnement est pléthorique, passons Youtube qui est clairement le numéro 1 auprès des jeunes et moins jeunes en terme de distribution mondiale audio...et vidéo mais sa qualité audio est horrible et il ne s'intègre pas à un streamer, Spotify figure dans les favoris grâce à sa précocité et son catalogue trèèèès large, viennent ensuite Deezer, Apple Music....etc.

Mais nous aimons trop la musique pour nous concentrer sur autre chose que Qobuz et Tidal qui offrent tous deux une qualité CD voire "Studio master"/HD pour Qobuz. (Nous écrirons un autre article sur la stratégie MQA loin d'être aussi vertueuse que ce qu'elle prétend).

Ces deux services possèdent un catalogue très large, parfois Qobuz ne trouve pas des pistes de Tidal et parfois l'inverse, une tendance générale est pourtant à  l'avantage de Tidal en Pop-rock et Qobuz se défend par un catalogue plus riche en Jazz/Classique mais ce ne sont que des éléments vagues car on peut les faire mentir.

Tous deux permettent un accès à leur catalogue, d'en tagger nos favoris, voire d'en créer des playlists qui seront accessibles partout dans le monde grâce à leurs applications respectives pour les smartphones/tablettes/PC/MAC. Nos favoris nous suivent donc jusqu'en vacance, en voiture, au travail, au sport etc...

Oui, enfin presque, car le catalogue semble dynamique, si d'un côté il grandit il perd également des morceaux très populaires, un exemple parmi.... :

Grand nostalgique des slows, sisi j'avoue;-), j'ai créé, il y a quelques temps, une playlist "Slows".
Petit à petit elle a grandi, s'est étoffée des plus grands classiques du genre mais voilà que récemment je l'ouvre et découvre que certains morceaux disparaissent de celle-ci, des grand classiques comme:

  • Procol Harum - A whiter shade of pale
  • Percy Sledge - When a man loves a woman
  • Brenda Lee - I'm Sorry
  • Adrian Gurvitz - Classic 
  • Et d'autres encore
Pistes grisées = pistes non disponibles

Chacun avait été choisi après écoutes comparatives pour retenir la meilleure version disponible.

Alors que faire? Si certains morceaux sont retrouvables sous un autre album en réitérant une recherche, ce qui pourrait impliquer une nouvelle écoute comparative, d'autres disparaissent, on se demande pourquoi ceux-ci disparaissent. On peut aisément comprendre qu'un disquaire désire faire de la place, physique, par contre qu'un provider voit sa discothèque rétrécir se comprend moins bien. Il ne s'agit que d'espace disque.

Il y a, bien sûr, les fameux "ayant droit" qui autorisent la diffusion par ces providers mais là aussi, n'est t'il pas dans leur intérêt de conserver une certaines visibilité ?

Longtemps, très longtemps, p.ex. un artiste aussi populaire que Jean Jacques Goldman, comme bien d'autres refusaient la mise à disposition de leur catalogue sur les plateformes de streaming les jugeant "réductrices".
ECM n'est d'ailleurs apparu que tardivement...
Les acteurs eux-mêmes freinent donc la mise à disposition des catalogues et ce dans tous les registres.
Il faut reconnaître, qu'à ce sujet,les choses globalement s'améliorent car de plus en plus d'acteurs ouvrent leur catalogue.

Autre cas, présent sur Tidal:
Certains morceaux bénéficient d'une qualité de production en "qualité CD" soit du PCM 16bit/44.1kHz. D'autres, bizarrement, se voient naturellement limités à de l'AAC 96kbps alors que notre abonnement est pour le moins "Premium". Et puis il y a le "cas MQA" dont nous reparlerons plus tard...

Excellent morceau des "The last poets", limité à de l'AAC 96kbps...

Tidal limite parfois la qualité audio à un vulgaire AAC 96kbps

Qobuz est fiable concernant la qualité audio mise à disposition, il tient ses promesses mais son catalogue ne semble pas pérenne ou historiquement stable, Tidal, quant à lui, offre un beau catalogue mais ne tient pas toutes ses promesses en qualité audio.


Conclusion:
A la question souvent posée par nos clients, je répondrai qu'un service de streaming comme Qobuz ou Tidal est un excellent support pour découvrir et profiter partout de sa musique dans d'excellentes conditions mais....l'utilisateur n'a pas l'entier contrôle du contenu et de la qualité audio (Tidal) et peut trouver certaines frustrations si un jour sa connexion vient à manquer ou...si on l'arrête ;-)
C'est l'essence même d'un abonnement, aliéner.

Nous avons choisi l'abonnement pour la découverte et la portabilité et, en parallèle, nous utilisons un stockage NAS pour y placer nos favoris, nos pépites achetées dans la meilleure qualité audio disponible.

De cette façon nous pouvons jouir du meilleur des deux sans frustration aucune.
Qobuz a d'ailleurs compris ce besoin avec l'offre "Sublime" aujourd'hui "Sublime+" qui donne accès à d'importantes réductions sur l'achat des musiques en "Studio master".

Certains de nos clients poussent encore plus loin et vont jusqu'à tout acheter en CD pour le ripper et bénéficier de beaux livrets physiques tels ceux produits par Jordi Savall qui sont magnifiques.

D'autres encore souscrive à un abonnement pour la découverte et achètent et écoutent en vinyle leurs plus belles pépites...

Chacun trouvera la méthode qui lui convient au mieux mais à la question souvent posée:
Est-ce qu'un abonnement peut suffire? Je ne répondrai pas par la positive.

Pour de plus amples informations:
Sources:
https://www.statista.com/outlook/209/102/music-streaming/europe?currency=eur
https://www.impalamusic.org/node/9


1 commentaire:

  1. Après deezer qui me proposait un gros catalogue
    . Les albums officiels plus d autres titres plus confidentiels. Je pense à Frank Zappa et Phil Collins qui avant la démocratisation du net avait réfléchis à la question. Vendre des titres du catalogue à un format cd. Puis proposer des fonds de catalogue versions live ou test à moindre coût. Il a fallut du temps pour que l industrie y vois un intérêt
    . Je suis passé à quobuz pour la qualité des fichiers même si le choix est moins vaste. Je fait également des achats de supports physique.

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